Seigneurie de Beauport (1-15)
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Naissance d'une Seigneurie.
Le 15 janvier de l'an de grâce 1634, le sieur Robert Giffard, médecin, (1587-1668)
obtint de la Compagnie des Cent-Associés la seigneurie de Beauport. Celle-ci s'étendait,
à l'origine, sur une lieue de front le long du St-Laurent, entre les rivières
Beauport et Montmorency, et sur une lieue et demie de profondeur.
Fils de Marc Giffard et Jeanne Poignant, Robert Giffard vit le jour dans la petite
ville de Mortagne-au-perche au nord-ouest de la France. Maître-chirurgien, premier
seigneur colonisateur de la Nouvelle-France, élevé au rang de la noblesse en 1658
par Louis XIV, Giffard fit son premier séjour à Québec autour de 1627. Il avait
apparement déjà l'intention de s'établir dans la colonie puisque, revenant en 1628
avec un équipement considérable, il fut dépouillé par les Kirke sur le St-Iaurent.
Finalement en 1634, il entreprit une véritable aventure de colonisation en réunissant
42 personnes exerçant divers métiers (charpentier, maçon) afin de peupler sa
seigneurie. Ils naviguèrent donc jusqu'en Nouvelle-France à bord du navire du capitaine Nesle.
" Dans le vaisseau de celui-ci, nous dit le père Lejeune dans la Relation
des Jésuites, était M. Giffard et toute sa fam!lle, composée de plusieurs personnes,
qu'il amenait pour habiter le pays". Nous étions le quatrième jour de juin
1634, fête de la pentecôte.
Commune de Beauport (2-15)
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La commune de Beauport ou Bourg du Fargy.
En 1655, le Seigneur de Beauport concède à tous les habitants un lopin de terre
collectif qui portera le nom de Bourg du Fargy, à condition que lesdits habitants
du Bourg paient à chaque Noël un sol de rente au seigneur et y travaillent
jusqu'à ce que ce terrain soit défriché, faute de quoi ils dêcheront de la donation.
Le Bourg du Fargy, si l'on regarde aujourd'hui, occuperait les terrains de l'église,
du couvent, et de Rose Aimée Marcoux.
Shémas explicatifs (1690 et 1760): voir pages (2.1 et 2.2).
Le Bourg du Fargy 1690 (2.1-15)
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![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimDSvLnyc_kHYIAZUVvFokbNgsdqmyeA0NMFoVe5bQe6NxamyJUjevzspmOgcqTnshabY36ugt21xlSS6JeHpEq-_E6vn872MqRYDS5V1pMvJs9Se-uuQTNQ4_NkaSZjgIbZJ_sugzQoA/s400/Seig1690.gif)
Légende du shéma de 1690: / S: Manoir Seigneurial / M: Moulin-eau / O: Moulin à vent / P: Presbytère / E: Église. (coordonnée actuelle) : / S: et M: (Rivière Beauport) entre avenue Royale et Déry, Chabanel et St-Yves.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimDSvLnyc_kHYIAZUVvFokbNgsdqmyeA0NMFoVe5bQe6NxamyJUjevzspmOgcqTnshabY36ugt21xlSS6JeHpEq-_E6vn872MqRYDS5V1pMvJs9Se-uuQTNQ4_NkaSZjgIbZJ_sugzQoA/s400/Seig1690.gif)
Légende du shéma de 1690: / S: Manoir Seigneurial / M: Moulin-eau / O: Moulin à vent / P: Presbytère / E: Église. (coordonnée actuelle) : / S: et M: (Rivière Beauport) entre avenue Royale et Déry, Chabanel et St-Yves.
Le Bourg du Fargy 1760 (2.2-15)
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![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBhMefXlIGG_-J0dXOXOTqG5cQxBx0LJ-qVX5UoEB9taVW6c4oBH6OKzDu5KNStXrkK58o3epFJ65leXbxFhHf69D-b34BXWGkiKAFQYw_wY7aIEUPfNtQUrkdAsEI0BB9zsyNMfKRyww/s400/Sieg+1760.gif)
Légende du shéma de 1760: / S: Manoir Seigneurial / M: Moulin-eau / R: Redoute / É: École / P: Presbytère / E: Église. ( Coordonnée actuelle): / M: entre Chabanel et Des pères, haut avenue Royale, avant du Manoir / R: entre Déry et avenue Royale, Chabanel et de la station.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBhMefXlIGG_-J0dXOXOTqG5cQxBx0LJ-qVX5UoEB9taVW6c4oBH6OKzDu5KNStXrkK58o3epFJ65leXbxFhHf69D-b34BXWGkiKAFQYw_wY7aIEUPfNtQUrkdAsEI0BB9zsyNMfKRyww/s400/Sieg+1760.gif)
Légende du shéma de 1760: / S: Manoir Seigneurial / M: Moulin-eau / R: Redoute / É: École / P: Presbytère / E: Église. ( Coordonnée actuelle): / M: entre Chabanel et Des pères, haut avenue Royale, avant du Manoir / R: entre Déry et avenue Royale, Chabanel et de la station.
Recensement population de Beauport (3-15)
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Recensement de la population de Beauport .
1634 / 42........habitants
1636 / 87............ ''
1666 / 184........... ''
1690 / 300........... ''
1765 / 891........... ''
1825 / 1,693......... ''
1861 / 3,256......... "
1900 / 6,800......... "
En 1690 le Bourg du Fargy comprend 50 habitations.
En 1765 on produit à Beauport 3,827 minots, on compte 175 chevaux, 370 vaches, 255
boeufs, 175 moutons, 417 porcs.
En 1830 on retrouve à Beauport un moulin à scie, le manoir Seigneurial, une école,
l'église, une distillerie et un quai à l'ouest de l'embouchure de la rivière Beauport.
En 1861) le nombre de francophones est de 2,991 et d'anglophones 265. Il y a
3,131 catholiques et 125 protestants. 299 cultivateurs se partagent le territoire.
82 maçons sont utilisés pour la construction des différentes bâtisses de pierres de
Beauport. Le moulin des Hall emploie 190 journaliers. Un médecin dessert la population.
Le recensement de Beauport de cette année laisse l'image d'une paroisse
dynamique et prospère. Ce dynamisme se reflète tant au niveau de l'économie qu'à
celui de la population. Les activités sont diversifiées et laissent entrevoir des
rapports étroits avec la ville et le capital marchand. On y dénote un esprit
d'initiative et d'entrepreneurship qui sait mettre à profil les différents atouts
de la paroisse tant physiques qu'humains.
Liste des Seigneurs de Beauport (4-15)
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Voici la liste des Seigneurs de Beauport.
1er / Robert Giffard de 1634 à 1668
2e / Joseph Giffard de 1668 à 1696
3e / Ignace Juchereau, Sieur de Duchesnay de 1696 à 1715
4e / Joseph Juchereau, Sieur de Duchesnay de 1715 à 1720
5e / Joseph Antoine Thomas Juchereau, Sieur Duchesnay de 1720 à 1772
6e / Antoine Juchereau de 1772 à 1806
7e / Antoine Louis Juchereau de 1806 à 1825
8e / Antoine Narcisse Juchereau de 1825 à 1844
9e / Peter Patterson de 1844 à 1851
10e / Merry Patterson Hall de 1851 à 1884
11e / Isaïe Tessier dit Laplante de 1884 à 1902
12e / Isaïe Tessier (fils) de 1902 à 1945
Liste des Maires de Beauport (5-15)
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Ont été maires à Beauport depuis 1845, soit l'année de l'abolition du régime seigneurial.
De 1845 à 1855 les pouvoirs ont été investis petit à petit. Le premier à prendre les rênes fut Tiburce Charest.
Tiburce Charest de 1855 à 1857
J.-M. Parent de 1857 à 1858
J. Baptiste Bolduc de 1858 à 1862
Pierre A. Deblois de 1862 à 1874
Célestin Marcoux de 1874 à 1878
Edouard O'Brien de 1878 à 1879
Pierre Lortie de 1879 à 1880
Louis Rainville de 1880 à 1882
Pierre A. Deblois de 1882 à 1885
Joseph O. Hardy de 1885 à 1886
François Parent de 1886 à 1887
Joseph O. Hardy de 1887 à 1890
J. Edouard Bédard de 1890 à 1891
Edward O'Brien de 1891 à 1895
I. Tessier Laplante de 1895 à 1901
François Parent de 1901 à 1903
Philéas Parent de 1903 à 1905
Jules Bélanger de 1905 à 1909
L.-Z. Joncas de 1909 à 1912
L.-Jules Grenier de 1912 à 1913
Honoré Parent de 1913 à 1914
Ferdinant Parent de 1914 à 1920
Les moulins à scie Hall (6-15)
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Les moulins à scie Hall.
Il s'agit de scieries placées en séries au pied de l'escarpement rocheux, le long du
fleuve, à l'ouest de la chute Montmorency. Le fonctionnement des scieries est assuré
par l'énergie hydraulique d'une chute d'eau amenée sous conduite à partir du
haut du Sault. L'équipement des moulins comprend 12 paires de scies et une forge
éclairée au gaz. En 1861, 150 employés produisent environ 750000 planches et madriers
de pin destinés, soit à l'exportation vers les Etats-Unis ou l'Angleterre, ou
soit à la fabrication de chaises, tonneaux, manches à balais, ect.
Georges Benson Hall (7-15)
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George Benson Hall (1810-1876).
Né à Arnherstburg (Haut-Canada), George Benson Hall est le fils de George Benson Hall
et d'Angélica Fortier. Officier de la marine Anglaise, G. B. Hall père se rend au
Canada pour défendre les colonies anglaises durant la guerre anglo-américaine de
1812. On explique la venue de G. B. Hall par son attirance pour le commerce du bois;
fort rentable au Québec au XIXe siècle.
Grâce à la fortune qu'il tient de son beau-père, Hall est propriétaire du manoir
Montmorency et est seigneur de Beauport. Il possède les moulins à scie ainsi qu'une
manufacture de produitsdu bois (portes, châssis, tonneaux, ect.). Un peu plus tard,
il acquiert une allumetterie (1860) et un moulin à l'huile.
Pour alimenter ses entreprises de bois, il achète plusieurs concessions forestières
et ouvre des chantiers dans différentes régions du Québec: Outaouais supérieur, Mauricie,
bassin de la St-François, bassin de la Chaudière, Montmagny, Rimousky et Arthabaska.
Il devient ainsi le deuxième plus grand concessionnaire au Québec après les
frères Price.
Nul doute que George Benson Hall constitue à cette époque un des principaux agents de
la prospérité de Beauport sinon de Québec. L'exportation du bois provenant des moulins
Hall aura largement contribué à faire du port de Québec un des principaux ports
d'exportation.
Messire Grégoire Tremblay (8-15)
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Messire Grégoire Tremblay.
De 1858 à 1884, la paroisse de Beauport est sous la gouverne d'un de ses curés les
plus célèbres, Pierre Grégoire Tremblay, qui sera tour à tour pasteur, administrateur,
constructeur et qui pourrait porter encore bien d'autres titres.
Le rôle joué par le curé Tremblay à Beauport fut si important que tout au long de
sa cure, il relégua simplement au second rang le conseil municipal créé en 1845.
Messire Grégoire Tremblay, comme on l'appelait à l'époque, s'occupait quasiment de
tout, prenant les principales décisions concernant les corvées paroissiales, les
droits de propriété, les commissions scolaires ou la colonisation. Cependant, cette
influence du curé dans les domaines civil et religieux entraîne quelquefois des
abus comme c'est le cas en 1868 lorsque dans son prône, il n'hésite pas à citer
certaines corvées comme causes d'ivrognerie.
Charles Chiniguy, Curé (9-15)
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Charles Chiniquy : Curé de Beauport de 1838 à 1842 .
Le 21 septembre 1838 Charles Chiniquy est nommé curé de Beauport. Il n'a que 29 ans
et le voici curé d'une des paroisses les plus importantes de la région de Québec qui
est tristement renommée dans le Bas-Canada pour son ivrognerie (Extrait d'un rapport
de Chiniquy à Mgr Bourget, dans les Mélanges religieux). Pour contrer cette
facheuse réputation Chiniquy commence à prêcher systématiquement la tempérance: en
se servant de tous les procédés du pathétique et en puisant dans un abondant répertoire
d'exemples tragiques, il frappa vivement l'esprit de ses paroissiens.
Le 29 mars 1840 il fonde une Société de Tempérance; Les adhérents font la promesse
suivante: "Je m'engage solennellement et publiquement d'éviter l'Intempérance et
de ne jamais fréquenter les cabarets. Je ne ferai jamais usage de boissons forte;
sans une absolue nécessité; et si pour devenir tempérant il me faut renoncer
à toute espèce de boissons, je m'y engage; je promets aussi de faire tout en mon
pouvoir par mes paroles et par mes exemples pour que mes parents et amis en fassent
autant'' 1300 personnes s'engagèrent. A noter que juste les boissons fortes
sont exclues. L'année suivante le Curé Chiniquy va plus loin."Nous nous engageons
pour l'amour de Jésus abreuvé de fiel et de vinaigre à ne jamais faire usage d'aucune
boisson enivrante, ni de vin, ni de grosse bière excepté comme médecine; et
pour détruire entièrement l'ivrognerie de notre paroisse et de notre pays, nous
ferons notre possible pour que nos parents et nos amis suivent notre exemple".
Donc tempérance totale à laquelle 812 paroissiens adhèrent. Fait curieux ce n'est
pas la croisade de tempérance qui vaudra au curé de Beauport la première publicité
mais l'inauguration d'une école. Prédicateur né, il ne tarde pas à être repéré et
recherché. Le 7 septembre 1841 s'élève dans le ciel beauportois une colonne de
tempérance dont nous retrouvons ici même le fût cannelé et les ornements de la
frise. Gonflé de gloire Charles Chiniquy quitte Beauport à l'automne 1842 pour
Kamouraska.
TRUDEL,Marcel. Chiniquy. 1953. Editions du Bien Public.
Les églises de Beauport (10-15)
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Les églises de Beauport.
C'est dans la maison de Robert Giffard qu'eurent lieu les premières messes célébrées
par les Jésuites.
(Abeille, 19 avril 1849).
On construisit ensuite une chapelle aux abords de la rivière Beauport qui offrit le
culte aux fidèles de 1635 à 1672.
(M. Ferland).
1re église de 1672 à 1722
2e église de 1722 à 1849
3e église de 1849 à 1890 ( elle fut incendiée le 24 janvier de cette dernière date).
4e église de 1890 à 1916 ( elle fut incendiée le 21 février de cette dernière date).
5e églisede 1916 / à...
Les Curés de Beauport (11-15)
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Ont été curés de Beauport.
1er M. Etienne Boulard de 1684 à 1719
2e M. Anatole Royet de 1719 à 1731
3e M. Michel Poulin de 1731 à 1744
4e M. Louis Cherdonde 1744 à 1759
5e M. Simon Renault de 1759 à 1808
6e M. Antoine Vanferlson de 1808 à 1813
7e M. Louis Cadieux de 1813 à 1819
8e M. René-Olivier Bruneau de 1819 à 1823
9e M. Pierre Grenier de 1823 à 1825
10e M. Charles Bégin de 1825 à 1838
11e M. Charles Chiniquy de 1838 à 1842
12e M. Goerges-Louis Lemoine de 1842 à 1848
13e M. Louis-Théodore Bernard de 1848 à 1854
14e M. Jean Langevin de 1854 à 1858
15e M. Grégoire Tremblay de 1858 à 1884
16e M. Ignace-Irénée-Adolphe Légaré de 1884 à 1893
17e M. L.A. Déziel de 1893 à 1920
Le pain de sucre de la Chute Montmorency (12-15)
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Le Pain de Sucre de la chute Montmorency.
Presque chaque hiver, il se forme au pied de la chute Montmorency une colline de
glace qui résulte de l'amoncellement de la vapeur gelée. On appelle cette formation
Pain de Sucre. De nombreux villageois et citadins venaient y pratiquer des
sports d'hiver comme la glissade en traîneau ou en toboggan. On y avait même
percé des galeries ou des tunnels et on y vendait et consommait des boissons alcooliques,
histoire de se réchauffer.
Ainsi, chaque année, le Pain de Sucre fut l'objet de malédictions du curé
Tremblay. À partir de 1885, jusqu'en 1965, un an après la mort du curé, le monticule
de glace cessa de se former au pied de la chute. Plusieurs en attribuèrent
la cause aux malédictions du curé Tremblay. On sait maintenant que la disparition
du Pain de Sucre était dûe à la construction d'un barrage en amont de la
chûte qui réduisait suffisament le débit de la rivière pour empêcher la formation
du Pain de Sucre.
Texte produit par Chantal Vézina et Louise Gagné (été 1987).
La Maison Bellanger-Girardin (13-15)
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Maison Bellanger-Girardin.
La maison Bellanger-Girardin est un bel exemple de la maison de type rural qui
tire son origine architecturale des maisons du Perche natal de Robert Giffard.
La terre où se situe la maison Bellanger-Girardin fut concédée le 24 janvier 1673
par le seigneur Joseph Giffard à Nicolas Bellanger. Celui-ci construit un corps
de logis mesurant 22 pieds sur 20 auquel s'ajouteront plus tard une grange-étable
et une étable-écurie. Au début du XVIIle siècle, la maison passe à la
famille Marcoux qui, dès 1727, ajoute au bâtiment un second corps en maçonnerie.
Vers 1790, un appentis (une laiterie semble-t-il) fait son apparition au coin
sud-ouest de la maison. Ce n'est qu'en 1884 qu'un Girardin, Cléophas, devient
propriétaire du domaine. En 1925, les Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame
de Montréal prennent possession de la maison jusqu'en 1982 où la Ville de Beauport
l'acquiert pour en faire un centre d'art et d'histoire.
La maison Bellanger-Girardin comporte les caractéristiques suivantes: un carré
peu dégagé Par rapport au sol, des ouvertures peu nombreuses et concentrées dans
les façades, une inclinaison prononcée de la toiture à 2 versants, des cheminées
dans les pignons, une maçonnerie crépie et blanchie au lait de chaux, des fenêtres
à 2 battants et à petits carreaux et un toit revêtu de planches ou de bardeaux.
C'est à peu près l'apparence que devait avoir la maison vers 1885.
Texte produit par Chantal Vézina et Louise Gagné ( été 1987 ).
Le Manoir Seigneurial (14-15)
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Le Manoir Seigneurial.
À son arrivée sur sa seigneurie, Giffard entreprit de mettre en valeur son bien en
concédant des terres à ses compagnons. Puis, il construisit un manoir seigneurial
et un moulin à farine le long de la rivière Beauport. Premier bâtiment d'importance
à Beauport, le manoir seigneurial (1642-1879) intègre très tôt différentes fonctions:
habitation du seigneur, administration de la justice et du bien foncier, célébration
du culte et des mariages, et comme abri pour les déficients mentaux, le manoir joue
le futur rôle de l'Asile de Beauport.
D'une longueur de 60 pieds et orné de 5 cheminées, le manoir est construit en pierre
et présente des éléments décoratifs tel que fronton triangulaire orné d'une fenêtre
palladienne. Les dimensions imposantes du manoir et les éléments fantaisistes de sa
décoration le différencient ainsi des autres maisons rurales. Selon la tradition,
Montcalm y aurait établi ses quartiers généraux en 1759. Le manoir seigneuriel fut
d'abord la propriété des Giffard puis passa aux mains de la famille Juchereau-Duchesnay
qui l'habita pendant environ 150 ans (1696-1844). Il fut incendié en 1879.
Les carrières de pierres de Beauport (15-15)
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Les carrières de pierres de Beauport.
Tout comme aujourd'hui, l'industrie de l'extraction de la pierre occupe alors une
place importante à Beauport. La transformation du calcaire en chaux se pratique à
Beauport depuis le Régime français, et procure aux cultivateurs des revenus d'appoint
non-négligeables. Cest ainsi qu'en 1861, 108 fours à chaux ont été recencés
dans les rangs Sainte-Thérèse et Saint-Michel et dans le bourg du Fargy.
La valeur totale de la production de ces entreprises s'élève à environ $281 160.00
pour l'année 1861. / FIN
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